dimanche 31 janvier 2016

Pour Martine Le Meur


" ...
Les mois ne sont pas longs ni les jours ni les nuits
C’est la guerre qui est longue
 ..."

 Guillaume Apollinaire   Calligrammes

Pour Andrea Arnone



"... Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
Dis, connais-tu l'irrémissible ?
Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés,
A qui notre coeur sert de cible ?
Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
..."

Charles Baudelaire   L'irréparable

vendredi 29 janvier 2016

Recu de Maryse Moussaron



" An qui passe et an qui vient
anneaux que traverse
un même baton "

Takahoma Kyoshi

Des vœux très poétiques, et un haïku tout à fait de saison, merci Maryse
 Pour voir ce que Tara reçoit et ses appels, c'est

Reçu de Alain Cotten



"...
Depuis, je mène ailleurs mes promenades lentes.
Moi qui hais et qui fuis les foules turbulentes,
Je regrette parfois ce vieux coin négligé.
Mais la vieille ruelle a, dit-on, bien changé :
Les enfants d’alentour y vont jouer aux billes,
Et d’autres pianos l’emplissent de quadrilles."

François Coppée  Promenades et Intérieurs


La revue Zinzoline
Revue incertaine d'art et de littérature
c'est ici

Reçu de Bee Greschak


" Au-dessus de Paris
la lune est violette.
Elle devient jaune
dans les villes mortes.
Il y a une lune verte
dans toutes les légendes.
Lune de toile d’araignée
et de verrière brisée,
et par-dessus les déserts
elle est profonde et sanglante.

Mais la lune blanche,
la seule vraie lune,
brille sur les calmes
cimetières de villages."


Federico Garcia Lorca  Chansons sous la lune

Thanks Bee

jeudi 28 janvier 2016

Pour Prune


Une fleur thaï pour prune aussi ...

"...
Son parfum suave
Plus doux que le miel
Raconte le ciel,
Console l'esclave.
..."
 
Charles Cros   Rêve

mercredi 27 janvier 2016

Pour Gisèle Cribaillet


Pour Gisèle, une fleur en tissu ramenée de Thaïlande

" Ces têtes-là de fleurs dansantes
exposent délicatement
toute leur gloire.
Quelle simplicité à se perdre.
Et quelle aisance à respirer
doucement.
Et quelle aisance
à avoir des pensées profondes."

Chloe Douglas

Pour Richard Baudet


" La lumière est entre nous tous
Je suis des vôtres "

Jorge  Guillen

mardi 26 janvier 2016

Pour Pascale Championnet


Une histoire de poissons pour Pascale ...

" Un poisson d'avril
Est venu me raconter
Qu'on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter
C'était un cheval
Qui l'emportait sur son coeur
Le long du canal
Où valsaient les remorqueurs
Et alors un serpent
S'est offert comme remplaçant
Le poisson très content
Est parti à travers champs
Il sauta si haut
Qu'il s'est envolé dans l'air
Il sauta si haut
Qu'il est retombé dans l'eau."

Boris Vian

lundi 25 janvier 2016

Reçu de Marielle Richiero


Mois d’automne

Septembre est rond
comme un raisin
voici les grains
et leurs pépins.
Le mois d’octobre
a pour champions
les champignons
les potirons.
Novembre a froid
il met des gants
aux doigts du vent
et des enfants.
Quant à décembre
il ne dit rien
Noël revient
dans les sapins.

Patrick Joquel

Le plaisir de renouer une correspondance avec Marielle(38) ! Nous avions déjà échangé il y a quelques années, et je me souviens d'une pochette qui a eu un franc succès lors des exposition : Le tigre de Marielle
Merci Marielle pour cet envoi " tissu " et pour cette poésie de Patrick Joquel.

Pour Renata Ghirotto






Le poète américain Richard Kostelanetz écrit dans un texte de 1974 que la poésie visuelle est un genre distinct de littérature poétique, distincte de la poésie concrète ou de la littérature de fiction. Selon lui, la poésie visuelle ("visual poetry") est un intermédium entre poésie et design, ou ce qu'il appelle word-image art, un "art entre mot et image".

dimanche 24 janvier 2016

Reçu de Dorian Ribas Marinho





" Tu sais l’amour et son ivresse
Tu sais l’amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t’adresse
Ces mots d’ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.
..."
 
Felix Arvers
Dorian est un artiste Brésilien pour lequel vous trouverez plus d'infos ici

Thanks for Visual Poetry Dorian 

vendredi 22 janvier 2016

Pour Clemente Padin





Visual Poetry for Clemente

Reçu de Stéphane Le Pessot



"  Des deux côtés du Léguer noir
Les rangs de peupliers minces
Jettent au ciel leurs mâts droits.
De-ci de-là un frêne :
Tulle vert qui tremble dans les souffles.
La surface tranquille de l’eau : miroir clair
Qui renvoie l’image :
Moutons d’un blanc exquis dans le ciel bleu
Et arc-de-triomphe des grands arbres.
Face à face de l’abîme et de l’espace.

Une feuille rousse tombe de l’espace.
Une feuille rousse sort de l’abîme.
À la même vitesse : lentes, de biais
Toutes deux de même taille, même couleur
L’une descend doucement de biais
L’autre monte doucement de biais
À la surface tranquille de l’eau elles se baisent
Il ne reste plus qu’une feuille
Qui s’obstine, paisible, à s’en aller
         au fil de son destin."

Angela Duval  La feuille

Merci Stéphane pour ce recueil de poésie bretonne illustré avec l'idéogramme du vert ...

mercredi 20 janvier 2016

Reçu de Laurence Rocher

Cliquez sur l'image pour agrandir et lire le poème


Merci Laurence alias Liberty pour ce m.a., deux poèmes en un, Ta voix de Juliette Martel ( publié dans la revue MUZE), et des vœux en vers ...

Voir sa galerie sur son appel en cours : La Mer 

mardi 19 janvier 2016

Pour Stéphane Le Pessot



" Ta créativité est ton essence
Même si tu ne le sais pas
Pour ce que tu fais, tes proches te flattent
Des fois ils te rabaissent, des fois c’est l’indifférence
Tu comprends, mais tu ne les comprends pas
Leur objectivité est-elle ternie par amour, amitié, jalousie ?
Tu te dis que ce n’est pas de leur faute
Tu as surement raison
Mais toi, tu cherches la vérité
Ces sages autour ne t’aident guère
Et la vérité ne vient pas de toi tout seul
Pourtant tu as de la chance
Des autres te regardent aussi
Et ceux-là tu ne les connais pas "

Jules Delavigne   Conclusions

Reçu de Isabelle Paillard


"...
 Il entre vite dans le jardin
les arbres le soulagent
ils filtrent la lumière éclatante, éblouissante
L’herbe mouillée lui fait penser à des jours plus tranquilles
..."

Jules Delavigne
Un grand plaisir de retrouver Isabelle ici, merci à toi .

lundi 18 janvier 2016

Reçu de Roland Lefèbvre










Chanson dans le sang
Il y a de grandes flaques de sang sur le monde
où s’en va-t-il tout ce sang répandu
Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule
drôle de saoulographie alors
si sage… si monotone…
Non la terre ne se saoule pas
la terre ne tourne pas de travers
elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons
la pluie… la neige…
le grêle… le beau temps…
jamais elle n’est ivre
c’est à peine si elle se permet de temps en temps
un malheureux petit volcan
Elle tourne la terre
elle tourne avec ses arbres… ses jardins… ses maisons…
elle tourne avec ses grandes flaques de sang
et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent…
Elle elle s’en fout
la terre
elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler
elle s’en fout
elle tourne
elle n’arrête pas de tourner
et le sang n’arrête pas de couler…
Où s’en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des meurtres… le sang des guerres…
le sang de la misère…
et le sang des hommes torturés dans les prisons…
le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman…
et le sang des hommes qui saignent de la tête
dans les cabanons…
et le sang du couvreur
quand le couvreur glisse et tombe du toit
Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots
avec le nouveau-né… avec l’enfant nouveau…
la mère qui crie… l’enfant pleure…
le sang coule… la terre tourne
la terre n’arrête pas de tourner
le sang n’arrête pas de couler
Où s’en va-t-il tout ce sang répandu
le sang des matraqués… des humiliés…
des suicidés… des fusillés… des condamnés…
et le sang de ceux qui meurent comme ça… par accident.
Dans la rue passe un vivant
avec tout son sang dedans
soudain le voilà mort
et tout son sang est dehors
et les autres vivants font disparaître le sang
ils emportent le corps
mais il est têtu le sang
et là où était le mort
beaucoup plus tard tout noir
un peu de sang s’étale encore…
sang coagulé
rouille de la vie rouille des corps
sang caillé comme le lait
comme le lait quand il tourne
quand il tourne comme la terre
comme la terre qui tourne
avec son lait… avec ses vaches…
avec ses vivants… avec ses morts…
la terre qui tourne avec ses arbres… ses vivants… ses maisons…
la terre qui tourne avec les mariages…
les enterrements…
les coquillages…
les régiments…
la terre qui tourne et qui tourne et qui tourne
avec ses grands ruisseaux de sang.


Jacques Prévert


Encore un superbe envoi de Roland, alias Durandal ..
Merci Roland



Roland à un très joli blog visible ici

Pour Richard Baudet



" Dans l'essaim nébuleux des constellations,
Ô toi qui naquis la première,
Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière,
Blanche mère des visions,

Tu nous viens du soleil à travers les doux voiles
Des vapeurs flottantes dans l'air :
La vie alors s'anime et, sous ton frisson clair,
Sourit, ô fille des étoiles !
..."

Anatole France   A la lumière

Pour Richard Baudet et son appel Fiat Lux

dimanche 17 janvier 2016

Pour Dani


" La mer est arrivée au pied de ma maison
tout était d’un calme absolu
plus de rivages, plus de rocs d’acier, plus d’horizon
on dirait que le navire a chaviré trop de fois
Je me rappelais de ces marins qui fixent le soleil avant de mourir
Bénédicte disait toujours « qu’un voyage long est un sacrifice »
Alors je me suis rappelé que j’étais immortel
Et perché sur ce nuage
je regardais pour la dernière fois
le soleil s’éloigner "

Edgar Georges  Voyage asymétrique

Reçu de Gisèle Cribaillet


Faisant de la quiétude
mon seul compagnon
solitude hivernale

Teiga

et à l'intérieur 


Merci Gisèle pour ce Petit moment de calme très poétique ...

samedi 16 janvier 2016

Pour Guillaume Langou


ACTE PREMIER


Le jour de la Feria

CRIS DE FOULE
derrière le rideau
Alza! alza! alza!
Le rideau se lève. Une place publique en Espagne.
A droite une hôtellerie. A gauche la demeure de la belle Dulcinée. Foule, grand mouvement, danses, beuveries.
Alza! Alza! Olé etc.
en désignant la maison de Dulcinée; gaîment
Vivat Dulcineée, fantasque et fêtée!
Vivat! Vivat! Vivat!
Alza! Alza! etc.

Arrivent alors les 4 amoureux sous le balcon de Dulcinée

PEDRO, GARCIAS, RODRIGUEZ, JUAN
Belle, dont le charme est l'empire,
Faites l'aumône d'un sourire,
Et d'un regard de vos grands yeux
À nos pauvres coeurs amoureux,
Dulcinée, enchanteresse,
Pour un instant
Délaisse le nouvel amant
Que t'a choisi ta fantaisie;
Et parais
Devant tes sujets,
Ô Dulcinée! Ô souveraine!
Dulcinée! Reine! Gentille Reine!

TOUS
Parais!

LA FOULE
Anda! Alza! Anda!
 ...
Jules Massenet Don Quichotte
 LIVRET
Henri Cain
d'après Jacques Le Lorrain

Pour Demetrios Coutarelli


" ...
Qu’a-t-il fait ? pourquoi le proscrire ?
Ah ! c’est encor pour des chansons :
Courage ! étouffez la satire,
Au lieu d’écouter ses leçons.
Quand une secte turbulente,
Levant sa tête menaçante,
Brave les décrets souverains,
Vous restez muets, sans vengeance,
Et vous n’usez de la puissance
Que pour combattre des refrains
…"

Gérard de Nerval  Odes et poèmes

vendredi 15 janvier 2016

Pour Alyssum & Mudhead


Il l’emparouille et l’endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu’à son drâle ;
Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il lécorcobalisse.

Lautre hésite, sespudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
Cen sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et semmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On sétonne, on sétonne, on sétonne
Et on vous regarde
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.
- See more at: http://www.lesvoixdelapoesie.com/poemes/le-grand-combat#sthash.ahuRArqH.dpuf
Il l’emparouille et l’endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu’à son drâle ;
Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il lécorcobalisse.

Lautre hésite, sespudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
Cen sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et semmargine... mais en vain
Le cerceau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On sétonne, on sétonne, on sétonne
Et on vous regarde
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.
- See more at: http://www.lesvoixdelapoesie.com/poemes/le-grand-combat#sthash.ahuRArqH.dpuf
 
«Il l'emparouille et l'endosque contre terre ;
Il le rague et le roupète jusqu'à son drâle ;
Il le pratèle et le libucque et lui barufle les ouillais ;
Il le tocarde et le marmine,
Le manage rape à ri et ripe à ra.
Enfin il l'écorcobalisse.
L'autre hésite, s'espudrine, se défaisse, se torse et se ruine.
C'en sera bientôt fini de lui ;
Il se reprise et s'emmargine... mais en vain.
Le cerceau tombe qui a tant roulé.
Abrah ! Abrah ! Abrah !
Le pied a failli !
Le bras a cassé !
Le sang a coulé !
Fouille, fouille, fouille,
Dans la marmite de son ventre est un grand secret
Mégères alentour qui pleurez dans vos mouchoirs ;
On s'étonne, on s'étonne, on s'étonne
Et vous regarde,
On cherche aussi, nous autres, le Grand Secret.»

Le Grand Combat de Henri Michaux pour Alyssum & Mudhead

Reçu de Pascale Championnet


 

" Le village à midi. La mouche d'or bourdonne
    entre les cornes des bœufs.
    Nous irons, si tu le veux,
si tu le veux, dans la campagne monotone.
Entends le coq... Entends la cloche... Entends le paon...
    Entends là-bas, là-bas, l'âne...
    L'hirondelle noire plane.
Les peupliers au loin s'en vont comme un ruban.
Le puits rongé de mousse ! Écoute sa poulie
    qui grince, qui grince encor,
    car la fille aux cheveux d'or
tient le vieux seau tout noir d'où l'argent tombe en pluie.
La fillette s'en va d'un pas qui fait pencher
    sur sa tête d'or la cruche,
    sa tête comme une ruche,
qui se mêle au soleil sous les fleurs du pêcher.
Et dans le bourg voici que les toits noircis lancent
    au ciel bleu des flocons bleus ;
    et les arbres paresseux
à l'horizon qui vibre à peine se balancent. "

Francis Jammes

Merci Pascale pour ce poème de Francis Jammes
Pascale aime :
Les papiers collés
Les poissons

jeudi 14 janvier 2016

mercredi 13 janvier 2016

Reçu de Marthe Poussin








Merci Marthe pour cet ensemble très Poésie Visuelle ...
Allez voir  Ma vie en art postal  le site où vous pouvez voir le travail de Marthe.

Jusqu'au 30/01/2016, appel sur Les années Folles !

mardi 12 janvier 2016

Reçu de Françoise Chambier



Reçu de Zarou, ancienne complice de La Caborne de l'ours sur le projet «  Bleu ».
Merci à toi Françoise, très heureux aussi de te retrouver...
Un hommage à Tignous 

Allez voir le site de Françoise , il y a énormément de choses:
La Caborne de l'ours 


Dit de la Force et de l'Amour
Entre tous mes tourments entre la mort et moi
Entre mon désespoir et la raison de vivre
Il y a l'injustice et ce malheur des hommes
Que je ne peux admettre il y a ma colère

Il y a les maquis couleur de sang d'Espagne
Il y a les maquis couleur du ciel de Grèce
Le pain le sang le ciel et le droit à l'espoir
Pour tous les innocents qui haïssent le mal

La lumière toujours est tout près de s'éteindre
La vie toujours s'apprête à devenir fumier
Mais le printemps renaît qui n'en a pas fini
Un bourgeon sort du noir et la chaleur s'installe


Et la chaleur aura raison des égoïstes
Leurs sens atrophiés n'y résisteront pas
J'entends le feu parler en riant de tiédeur
J'entends un homme dire qu'il n'a pas souffert

Toi qui fus de ma chair la conscience sensible
Toi que j'aime à jamais toi qui m'as inventé
Tu ne supportais pas l'oppression ni l'injure
Tu chantais en rêvant le bonheur sur la terre
Tu rêvais d'être libre et je te continue.
Paul Eluard 

 

lundi 11 janvier 2016

Pour Nanou Pradel



" […] Ce soir le cirque vient au village
On s’amusera.
Les trapézistes
! Le bel attelage
De Miss Barbara
!
Ah
! dis! ce qu’elle est longue
la trompe de l’éléphant
!
Et, tu parles
! le phoque,
comment qu’il se défend
!
Regarde
! les couteaux
qui tombent dans la cible
!
Les acrobates… Tout vole en l’air
pas possible
!
Et ce nain
! Il a l’air
D’un géant mal écrit
Ce que c’est beau le cirque
!
Ce que c’est beau, mon Chéri
!
Le cirque est reparti, laissant un rond dans l’herbe.

Et puis moi je suis seule et je tourne dedans
Je tourne comme un vieux cheval. Adieu, superbe,
adieu vorace instant quand nous marchions ardents."

Jacques Audiberti    Ce que c’est beau, le cirque

Pour Michèle Zuccarini


" L’autre, femme ou homme, de la même espèce que moi, et pourtant différent, comment le regarder ? Comment me comporter face à lui ?
Si je vois en lui un ennemi qui me menace, qui me fait peur, je ne songe qu’à me défendre contre lui, et pour mieux me défendre, à l’attaquer. C’est cela le racisme.
Si je vois en lui un obstacle qui gêne ma progression, je ne cherche qu’à le dépasser, à l’éliminer. C’est cela la compétition qui transforme la vie de chacun en une suite de batailles parfois gagnées, en guerre toujours perdue.
Pour être réaliste, je dois voir en l’autre une source qui contribuera à ma propre construction. Car je suis les liens que je tisse ; me priver d’échanges c’est m’appauvrir. Le comprendre c’est participer à l’Humanitude.
La poésie est le plus mystérieux et parfois le plus efficace moyen d’échange. Les poèmes sont des sources convergentes apportant au lecteur la douceur de l’eau et la violence du torrent."

Albert Jacquard

dimanche 10 janvier 2016

Reçu de Dani


Encore un bel haïku, de Natsume Soseki, superbe auteur :

Vent d'automne
ne cesse de souffler
O vieux micocoulier
 Merci Dani  

Rappel : pour voir ce que reçois Dani, voici sa galerie

samedi 9 janvier 2016

Reçu de Lautaro Salgado




Reçu du Chili, ce micro poème visuel et dadaiste. 
Thanks Lautaro ...

Plus d'information sur Lautaro Salgado en allant voir son blog, lautaro salgado home